Eva Jospin, diplômée des Beaux-Arts de Paris, pensionnaire de la villa Médicis en 2016-17, réalise une œuvre dont le motif premier est la forêt. Elle travaille, creuse et sculpte un matériau rudimentaire, d’une grande humilité : le carton, qu’elle sublime avec un vrai bonheur, créant des forêts en haut-relief et des grottes oniriques, jouant avec les volumes pour créer profondeur et relief.
L’artiste mélange 2 échelles qu’elle croise : sculptures monumentales et soin du détail. C’est une dentellière, assidue et patiente, animée par l’idée d’entremêlement, d’intrication, où tout a sa place. Un monde uni et divers, avec une partie cachée, non révélée, merveilleux support de l’ imaginaire. Les œuvres, enchanteresses, incitant à la rêverie, se situent entre sculpture, scénographie et trompe-l’oeil.
Elle vient également de présenter son oeuvre « Chambre de soie », -création monumentale de broderie de plus de 350m2 et 105m de long à l’Orangerie du Château de Versailles.
A Toulouse, elle a voulu créer des ponts avec l’histoire et l’architecture de l’ancien hôpital de la Grave, édifié au XIIè siècle pour héberger les plus pauvres des pauvres. On découvre un cénotaphe, œuvre de 10m de haut en bois et carton, des bronze dorés moulés à partir de sculptures, dialoguant avec des reliquaires réalisées également en matériaux pauvres.
Venez découvrir cette créatrice sensible et inspirée à la Chapelle de la Grave, 23 rue du Pont Saint-Pierre, 31300 à Toulouse, du 13 décembre 2024 au 30 mars 2025.